Manifestation à l’occasion des dix ans de l’assassinat de Shehzad Luqman
Samedi 14 janvier 2023, une marche de résistance s’est tenue à partir de la Place Mercouri (Ano Petralona, Athènes) pour commémorer les dix ans de l’assassinat du travailleur migrant Shehzad Luqman. Ce dernier avait été tué par les nazis D. Liakopoulos et H. Stergiopoulos, proches d’Aube Dorée, le 17 janvier 2013.
Contre la terreur d’État et para-étatique ! On n’oublie pas, on ne pardonne pas !
Un enfant de 6 ans en état de mort cérébrale, faute de lits en soins intensifs
Cette histoire est tout sauf un fait divers mais illustre plutôt les terribles conséquences de l’austérité et de la violence de classe sur la vie des populations galériennes. Thomas, un garçon de 6 ans, a fait un arrêt cardiaque soudain dans sa maison familiale le 4 janvier, dans sa ville natale de Grevena (nord-ouest de la Grèce). Problème: il n’y avait pas de lit en soins intensifs dans l’hôpital local. Il n’y avait pas non plus dans la grande ville la plus proche, Thessalonique. Finalement, un lit en soins intensifs a été trouvé dans un hôpital de Patras, à plus de 300 km de là. Sur l’autoroute ionienne, l’ambulance est tombée en panne et un autre véhicule a dû être déployé pour transporter le garçon. Le résultat est terrible: un temps crucial pour la survie de l’enfant a été perdu et Thomas a été déclaré en état de mort cérébrale.
C’est le deuxième cas en deux jours seulement d’un enfant qui a dû être transporté sur des centaines de kilomètres du nord de la Grèce vers le sud pour obtenir un lit en soins intensifs. Cela survient dans une période où la classe dirigeante grecque a détruit le système de santé public et où le gouvernement de Nouvelle démocratie essaye actuellement de privatiser les hôpitaux publics. Sur les médias sociaux, de nombreux internautes s’en sont pris à la politique du gouvernement et au ministre de la Santé, Thanos Plevris, rappelant que des hélicoptères étaient venus chercher sur le Mont Athos un membre du clergé haut placé l’an dernier ainsi que le ministre des Affaires étrangères quelques jours plus tôt.
Le groupe anarchiste Rouvikonas a tagué des slogans sur le bureau du ministre de la Santé situé dans le quartier bourgeois de Kolonaki (Athènes).
La carte nationaliste d’un Mitsotakis en pré-campagne
Le journal Efsyn rapporte les propos du Premier ministre lors d’un discours à Komotini durant lequel il a fait référence à la clôture le long de la frontière gréco-turque à Evros: “Je ne ferai pas un pas en arrière sur la protection de nos frontières et la sécurité de nos frontaliers”. Même sans financement européen, il a assuré que la construction de la clôture se poursuivra.
Pour mettre en place ses politiques nationalistes et répressives, le gouvernement Mitsotakis fait toujours preuve de créativité pour trouver de l’argent. Efsyn souligne: “Il y a de l’argent pour ériger des clôtures aux frontières et pour embaucher des policiers (qui feront également partie de la police universitaire), mais il n’y a pas de ressources pour l’économie réelle et pour soutenir les citoyen.nes vulnérables…”
L’ex-eurodéputé nazi d’Aube dorée Yannis Lagos provoque et insulte Magda Fyssas et les antifascistes
Lors de la séance du tribunal concernant l’affaire qui reconnait que l’ancien “parti” Aube Dorée est une organisation criminelle, Yannis Lagos, accusé à 12 ans de prison, ancien cadre d’Aube Dorée, a insulté la mère de Pavlos Fyssas, Magda Fyssa, alors que celle-ci avait demandé à ce que la défense des accusés nazis arrête d’utiliser l’adjectif “décédé” mais “assassiné” lorsqu’ils évoquaient son fils. L’ex-eurodéputé, qui était alors à la barre, lui a crié “Allez vous faire foutre!”. Cette colère a provoqué de la colère et du dégoût.
L’anarchiste Vangelis Stathopoulos évite une peine de 19 ans
Vangelis Stathopoulos a évité 19 ans de prison. Le journal Documento note que la Cour d’appel pénale a jugé qu’en raison d’un manque de preuve, Vangelis Stathopoulos pouvait être acquitté des charges concernant son appartenance à une organisation qualifiée de “terroriste” par l’État (l’Autodéfense Révolutionnaire). Il a été reconnu coupable de port illégal d’armes, précisément d’un taser, d’une poigne de fer et d’un couteau. Il a pu bénéficié de circonstance atténuante pour bonne conduite et a finalement été condamné à une peine de dix mois avec sursis.