“Ouvrez les frontières, arrêtez les noyades de réfugiés”

Nous relayons un texte de la KEERFA, le Mouvement unitaire contre le racisme et la menace fasciste.

Ouvrez les frontières, arrêtez les noyades de réfugiés, comme lors du dernier naufrage en Calabre au Sud de l’Italie.

Les cinquante-neuf réfugiés noyés, avec de nombreux nourrissons et jeunes enfants, lorsque le bateau-cercueil, parti de Smyrne en Turquie, s’est écrasé sur les rochers au large des côtes italiennes, sont un crime, un meurtre de masse aux mains du gouvernement ND et de tous les gouvernements de l’UE. Ce sont les mêmes qui, deux jours après les tremblements de terre dévastateurs en Turquie et en Syrie, se sont empressés de proclamer avec un cynisme sans précédent qu’ils poursuivront les sacrifices humains au nom du renforcement de la fermeture des frontières avec des extensions de clôture afin que les réfugiés et les enfants ne puissent pas entrer en sécurité, eux, les victimes des guerres, des tremblements de terre, des dictatures et de la pauvreté.

C’est cette politique criminelle de fermeture des frontières pour les réfugiés qui oblige les réfugiés à recourir aux trafiquants, qui ont maintenant tracé la voie de passage la plus meurtrière des côtes de la Turquie à l’Europe, à travers la mer Égée jusqu’en Italie alors que Smyrne est à quelques kilomètres seulement des îles de la mer Égée.

Les réfugiés évitent de se déplacer soit depuis l’Evros, soit depuis les îles car ils doivent faire face aux actions dissuasives meurtrières des garde-côtes et des garde-frontières ainsi qu’aux refoulements, lorsqu’ils se retrouvent à l’intérieur des frontières par des bandes de personnes masquées, en uniforme ou non: ils les kidnappent, les déshabillent, leur enlèvent leurs portables et effets personnels, les mettent dans des canots de sauvetage et les laissent au milieu de l’océan.

Même, un responsable de FRONTEX est allé jusqu’à demander le retrait de cette force de la mer Egée en raison des refoulements par les garde-côtes, selon le New York Times.

Le mouvement de solidarité pour les victimes du tremblement de terre de Turquie et de Syrie a mis en évidence la nécessité de mettre un terme immédiat à l’irrationalité des antagonismes, la course aux armements qui cultive la haine et transforme la mer Égée d’une mer de paix et de solidarité en un champ de menaces de guerre et une tombe humide pour les réfugiés, qui sont diabolisés en tant qu’envahisseurs d’Erdogan.

Nous nous soulevons pour mettre fin aux noyades des réfugiés. Contre les cris de Theodorikakos et Mitsotakis selon lesquels “on de doit pas entrer en Grèce comme dans un moulin” qui cherchent à rallier l’extrême droite et les fascistes dans leur effondrement et à désorienter les gens de leurs propres responsabilités pour la montée des prix et la  pauvreté, les attaques contre les artistes, les enseignants, les travailleurs des hôpitaux et qui s’emparent de leurs maisons des gens qui n’arrivent pas à rembourser leur emprunt.

Ouvrez les frontières, et au fleuve Evros et vers les îles. Abattons les clôtures de la haine et construisons des ponts de solidarité, d’accueil humain pour les réfugiés – Non à l’enfermement dans des camps ghettos. Nous ne voulons plus pleurer des bébés et des enfants noyés dans les eaux de la Méditerranée.

Nous appelons le mouvement des artistes, les syndicats et assemblées d’occupation des théâtres et des l’universités, tous les syndicats et associations étudiantes à condamner la politique meurtrière de fermeture des frontières, à exiger l’ouverture des frontières aux réfugiés et à appeler à une participation massive et dynamique au rassemblement contre racisme et fascisme, le samedi 18 mars, à Omonia, 15h.

KEERFA-MOUVEMENT UNITAIRE CONTRE LE RACISME ET LA MENACE FASCISTE

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