Que l’eau ne devienne pas aussi chère que l’électricité

Nous relayons l’appel de l’Initiative pour la gestion publique de l’eau à un rassemblement devant le Parlement ce lundi 20/3/2023 à 16h30.

« Retrait immédiat du projet de loi multiple du ministère de l’environnement grec qui ouvre la voie à la privatisation de l’eau.

Avant que les larmes ne sèchent pour les 57 morts de Tempe, assassiné.es sur l’autel de la privatisation directe et indirecte des chemins de fer, le gouvernement, sans honte, continue sur la voie criminelle de la privatisation des biens communs publics et de l’infrastructure.

Le lundi 20/3/2023, le gouvernement soumettra au vote du Parlement le projet de loi du ministère de l’énergie qui ouvre la voie à la privatisation des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de gestion des déchets urbains, tout en adoptant une série de réglementations anti-environnementales qui facilitent la construction sur les zones côtières et dégradent la protection des zones naturelles.

Le projet de loi élargit les pouvoirs de la RAE (Autorité de régulation de l’énergie) qui, rebaptisée Autorité de régulation des déchets, de l’énergie et de l’eau, prend également en charge la “régulation” des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de gestion des déchets urbains. Cela signifie que le terrain juridique est préparé pour le développement d’un marché dans ces secteurs sur le modèle du marché de l’énergie, dont nous voyons les conséquences chaque mois dans les factures exorbitantes d’électricité et de gaz.

Le projet de loi multiple est une aberration antidémocratique flagrante car il viole les décisions 1906/2014, 190 & 191/2022 de la plénière et 1886/2022 de la 4ème chambre du Conseil d’État, selon lesquelles la Constitution n’autorise pas la privatisation des services d’eau et d’assainissement, le Super Fonds privé ne peut pas gérer ces services, le cycle des services d’approvisionnement en eau et d’assainissement est unifié – indivisible, soumis au contrôle public et l’eau ne peut pas être traitée comme un produit commercial.

La généralisation imminente de la privatisation-commercialisation du secteur de la gestion des déchets urbains (et probablement aussi de la collecte) entraînera une augmentation des charges municipales, des licenciements, une plus grande opacité et des situations incontrôlées en termes de respect des règles de santé et de protection de l’environnement. On voit déjà ce que signifie l’abandon du secteur des déchets à des intérêts privés dans le secteur du recyclage, qui est géré par des intérêts privés et dont les performances sont parmi les plus mauvaises d’Europe. On le voit dans la perpétuation du modèle des projets et opérations pharaoniques à travers les PPP qui alimentent depuis un demi-siècle le monstre des installations de gestion des déchets à Phylli et ont transformé l’Attique occidentale en « toilettes » du bassin.

La généralisation de la privatisation des services publics vitaux, outre qu’elle réduit le niveau de sécurité, détériore la qualité et augmente les coûts, fait de l’État et de la société les otages d’intérêts privés à long terme. Les entreprises qui prendront en charge la gestion de ces biens pourront à tout moment menacer et faire chanter les gouvernements pour obtenir des conditions encore plus avantageuses, comme ce fut le cas avec les sinistres contrats d’équipements de télécommunications dans les trains qui ont entraîné la perte de 57 vies.

LA PRIVATISATION DES SERVICES SOCIAUX ET DES INFRASTRUCTURES EST UN CRIME !

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